Une journée pour ne pas oublier


21 juillet 2024

Ce matin avait lieu la cérémonie commémorative de la journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et l’hommage aux « Justes » de France. Sur la Place du 23 janvier 1943, devant l’Hôtel de Ville, se sont réunies près de 50 personnes pour honorer leurs mémoires.

Porteur de drapeaux, militaires, représentants politiques, mais aussi présidents institutionnels étaient présents pour honorer la mémoire des « Justes » et des victimes de crimes racistes et antisémites. « C’est une cérémonie importante, insiste Christophe Mirmand, préfet de la région PACA. Cet événement trouve sa signification pour permettre à tous nos concitoyens de se souvenir de ce qu’il s’est passé il y a 80 ans. De cette façon, nous ne recommencerons pas aujourd’hui. C’est cela que nous devons garder en mémoire ». 

Des discours se sont succédé au pupitre face à l’assemblée pour dénoncer l’antisémitisme grandissant dans notre pays. Mais également, le sursaut républicain que le peuple français doit s’enquérir pour lutter contre ces crimes racistes et antisémites. « On a besoin de paix, de concorde, de compréhension mutuelle entre toutes les communautés, appui Laurent Lhardit, député des Bouches-du-Rhône. Nous devons travailler autour du mot « paix ». Cela commence par rappeler l’histoire que beaucoup trop de gens oublient ». 

Les présidents d’institutions communautaires se sont également exprimés au pupitre pour appeler à un réveil des consciences. « La confiance doit être restaurée », annonce Michel Cohen Tenoudji, président du Consistoire Israelite de Marseille. « Ne gardons jamais le silence lorsque l’Humanité est menacée », a clamé Fabienne Bendayan, la présidente du Crif Marseille Provence. 

Une cérémonie qui ne s’est pas déroulée sans accrocs puisque l’un des porte-drapeaux présents ce matin, arborait sur sa veste un pin’s aux couleurs du drapeau palestinien. Un acte réprimandé par l’ensemble des personnes présentes à la cérémonie. Il a été sorti manu militari par le préfet de Région en personne. 

Une initiative saluée par tous qui annonce, malgré tout, un chemin escarpé pour éveiller les consciences. 

Nathan Sperling