"Si l'intérêt palestinien l'exige, le Hamas doit sortir de l'équation", déclare le secrétaire général de la Ligue arabe


12 février 2025

"Abou Mazen (Mahmoud Abbas) a déclaré que l'Autorité palestinienne est prête à retourner à Gaza et à prendre ses responsabilités sur le terrain immédiatement après la fin des combats", a déclaré le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, lors d'une interview accordée à la chaîne saoudienne Al-Arabiya. "Quel est le problème ? C'est qu'il y a le Hamas qu'Israël a essayé d'éliminer, mais n'y est pas parvenu", a-t-il reconnu.

"Après une guerre qui a duré 15 mois, ils n'ont pas réussi, et donc cette force sur le terrain (le Hamas) doit parvenir à un accord avec l'Autorité palestinienne et il doit y avoir une vision internationale. Si l'intérêt palestinien l'exige, le Hamas doit sortir de l'équation", a estimé Ahmed Aboul Gheit.

Plusieurs pays arabes, principalement l'Égypte, ont reçu un nouveau plan de l'Autorité palestinienne pour la reconstruction de la bande de Gaza, avec un investissement total d'environ trente et un milliards de dollars. Sur la base de cette proposition, les pays du Golfe, avec l'Égypte, devraient formuler à la fin du sommet arabe qui se tiendra au Caire le 27 février, une contre-proposition au plan "d'évacuation-construction" présenté par Donald Trump.

Le roi Abdallah II de Jordanie, actuellement en visite aux États-Unis et qui a rencontré le président américain mardi, a accepté d'accueillir dans son pays environ 2 000 enfants malades de la bande de Gaza. Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, en revanche, maintient sa position et refuse catégoriquement à ce stade, d'accueillir des Palestiniens de Gaza sur son territoire.

Les tensions entre l'Égypte et les États-Unis sont au plus haut depuis trois décennies, selon des sources égyptiennes citées par le journal qatari Al-Araby Al-Jadeed. Les sources ont également affirmé que "la mise en œuvre de la menace de Trump de cesser l'aide à l'Égypte signifierait que l'accord de paix entre Israël et l'Égypte n'aurait plus de sens".

Mardi soir, Al-Arabiya a rapporté que la visite du président égyptien Al-Sissi à Washington avait été reportée jusqu'à nouvel ordre. Le Caire est en colère contre les déclarations d'Israël et des États-Unis et a transmis un message clair à Washington, exigeant également des éclaircissements concernant les déclarations de Trump sur l'imposition de sanctions. Il ne participera pas aux discussions à la Maison Blanche si le déplacement des Gazaouis est à l'ordre du jour, selon des sources égyptiennes.

Selon le rapport, l'Égypte dispose de deux plans pour la reconstruction de Gaza sans déplacement des Gazaouis. Le Caire aurait a transmis plus d'une réponse concernant le plan de Trump pour Gaza ces derniers jours et rejeté trois propositions incluant des déplacements.

Source : I24News