« Vies d’après, des artistes face au génocide des Tutsis du Rwanda » du 15 mars au 9 juin : une exposition mémorielle pour aujourd’hui et pour demain.


18 mars 2024

Dans le cadre de la commémoration des 30 ans du génocide des Tutsis au Rwanda, le site mémorial du Camp des Milles mémoire et éducation, en partenariat avec le musée d’histoire et des sciences de l’homme, propose du 15 mars au 9 juin, une exposition intitulée Vies d’après, des artistes face au génocide des Tutsis du Rwanda. Jeudi avait lieu le vernissage en présence de l’artiste Bruce Clarke.

Le Camp des Milles est le seul lieu de mémoire en France à présenter et analyser dans sa muséographie permanente le génocide perpétré au Rwanda du 7 avril au 17 juillet 1994. 

Alain Chouraqui, Président-fondateur de la Fondation du Camp des Milles, a souligné que cette exposition était « en écho avec les valeurs et les fondamentaux du Camp des Milles, dans une actualité assez dure et sombre sur le terrain du racisme et de l’antisémitisme ». 

Et ce n’est pas un hasard si cette exposition est présentée au Camp des Milles : « c’est à la fois dans la ligne de notre travail de promouvoir l’expression artistique et la sensibilité autour de ces thèmes génocidaires et c’est aussi un écho aux centaines d’artistes internés dans ces lieux » a ajouté Alain Chouraqui.

La force de cette exposition est de montrer à travers des peintures, des hommes et des femmes debout, pour redonner une dignité aux Tutsis et faire prendre conscience au visiteur que malgré le génocide, leur identité n’a pas disparu. 

Au cours de cette soirée empreinte d’une grande émotion, d’autres personnalités ont pris la parole : l’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop, dont le livre « Murambi, le livre des ossements », a été le point de départ de l’exposition, mais aussi de Dafroza Gauthier, co-fondatrice du collectif « Parties civiles pour le Rwanda », et Jeanne Uwimbabazi, rescapée du génocide, en visio conférence depuis Toulouse. 

Magali Barthès Barbero