
19 décembre 2024
Crédits : DAUPHIN PHILIPPE / MAXPPP
La cour criminelle du Vaucluse a rendu son verdict ce jeudi 19 décembre. Dominique Pelicot, accusé principal, a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle, la peine maximale. Il a drogué et violé son ex-épouse, Gisèle Pelicot, pendant dix ans. Il l’avait également contrainte à des actes sexuels avec des dizaines d’hommes recrutés via internet.
Les 51 accusés ont été reconnus coupables par la cour criminelle du Vaucluse, avec des peines allant de trois à vingt ans de prison. Ce jugement, bien que salué comme une avancée judiciaire, divise l’opinion publique. Pour Laure, une Marseillaise de 34 ans, la sentence est insuffisante : « Vingt ans, ce n’est pas assez. Ça aurait dû servir d’exemple ». Louis et Nadine, sexagénaires, estiment que tous les accusés auraient dû recevoir des peines similaires : « L’intention était la même, ils auraient dû tout prendre pareil ».
Ce procès, qualifié d’historique, a mis en lumière les limites du système judiciaire face à des crimes aussi graves. « L’échelle des peines est problématique », a commenté un santonnier sur le Vieux-Port. « Ce procès, ça fait réfléchir, tu te demandes si la justice a vraiment les moyens de punir des horreurs pareilles comme il faut. Les peines, ça ne paraît pas à la hauteur », a-t-il ajouté.
Gisèle Pelicot, devenue un symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes, a évoqué une « épreuve très difficile », rappelant l’impact émotionnel des quatre mois d’audience. Sa résilience et son courage ont été salués par des applaudissements à la sortie du tribunal.
Ce verdict marque une étape importante dans la reconnaissance des violences sexuelles, tout en soulevant des questions sur l’adéquation des peines. Il rappelle la nécessité de poursuivre la lutte contre l’impunité des agresseurs et de renforcer la protection des victimes.
Nathan Sperling