"Le Hamas prêt à déposer les armes si un État palestinien est établi dans les frontières de 1967", affirme l'adjoint de Sinwar


25 avril 2024

Un tel changement de position en faveur d'une solution à deux États marque une rupture brutale avec le principe fondateur du groupe terroriste, à savoir l'éradication d'Israël

Khalil al-Hayya, l'un des principaux dirigeants de l'aile politique du Hamas, qui a participé aux négociations de cessez-le-feu avec Israël, a accordé une interview à l'Associated Press à Istanbul, au cours de laquelle il a laissé entendre que le groupe terroriste pourrait déposer les armes selon certaines conditions. Selon celui qui est considéré comme l’adjoint de Yahay Sinwar, le Hamas accepterait "un État palestinien pleinement souverain en Cisjordanie et dans la bande de Gaza et le retour des réfugiés palestiniens conformément aux résolutions internationales" dans les frontières de 1967. En contrepartie, l'aile militaire du Hamas serait dissoute.

AP Photo/Adel Hana, File
Yahya Sinwar, chef du Hamas à Gaza, à GazaAP Photo/Adel Hana, File

Al-Hayya a indiqué que le Hamas pourrait accepter une trêve de cinq ans ou plus et transformer son aile militaire en un parti politique si un État palestinien indépendant venait à être créé. "Tous les peuples qui ont lutté contre des occupants, lorsqu’ils sont devenus indépendants, obtenu leurs droits et leur État, qu'ont-ils fait ? Leurs forces se sont transformées en partis politiques et leurs branche armée en armée nationale", a-t-il expliqué.

Dans une déclaration faite la semaine dernière, le ministre turc des affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré : "Le Hamas a assuré de sa volonté de négocier avec Israël et de créer un État palestinien dans les frontières de 1967. Une fois établi, le mouvement sera en mesure d'abandonner la lutte armée".

Un tel changement de position en faveur d'une solution à deux États marque une rupture brutale avec le principe fondateur du groupe terroriste, à savoir l'éradication d'Israël. Il n'est pas certain que le Hamas renonce complètement à sa raison d'être, et il n'y a pas encore eu de réaction de la part d'Israël ou de l'Autorité palestinienne. Al-Hayya a ajouté souhaiter que le Hamas rejoigne l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dirigée par les rivaux du Fatah, le gouvernement unifié régirait la Cisjordanie et la bande de Gaza.

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Soldats israéliens dans la bande de GazaIDF Spokesperson

 "Nous rejetons catégoriquement toute présence non palestinienne à Gaza, que ce soit en mer ou sur terre, et nous traiterons toute force militaire présente dans ces lieux, qu'elle soit israélienne ou autre, comme une puissance occupante", a ajouté al-Hayya.