
05 août 2024
Des rumeurs circulent sur une possible déclaration publique imminente d'un haut fonctionnaire
"Si tu ne veux pas d'accord, autant le dire", auraient lancé vendredi soir le chef du Shin Beth et le chef du Mossad à Benjamin Netanyahou, qu'ils accusent à leur tour, après Benny Gantz et Gadi Eizenkot, de ne pas vouloir d'accord avec le Hamas. Des fuites qui viennent corroborer les propos de Joe Biden à Netanyahou dimanche, lorsque le Premier ministre lui avait affirmé "avancer dans les négociations" : "Arrête de me balader", lui a répondu Biden.
Le chef du Shin Bet, Ronen Bar, a lui aussi confronté directement le Premier ministre, lui demandant de clarifier ses véritables intentions. "On a le sentiment que tu ne veux pas du plan sur la table. Si c'est le cas, dis-le nous", aurait-il déclaré. De son côté, le chef du Mossad, Dadi Barnea, a mis en garde contre les conséquences d'un retard prolongé, suggérant que l'opportunité de libérer les otages pourrait disparaitre.

Le ministre de la Défense Yoav Gallant n'a lui pas mâché ses mots, accusant Netanyahou de prendre des décisions motivées par des considérations étrangères à l'intérêt national. Netanyahou aurait informé ses proches de sa volonté de remplacer Gallant et attendre le bon timing.
Face à cette situation, des voix s'élèvent pour appeler ces responsables à briser le silence, quitte à démissionner. Des rumeurs circulent sur une possible déclaration publique imminente d'un haut fonctionnaire qui révélerait la vérité sur l'obstruction de Netanyahu à un accord sur les otages. Pour de nombreux analystes, la signature d'un deal maintenant, outre la libération des otages, pourrait éviter à la région un conflit de grande ampleur.