Le cabinet de guerre divisé sur le timing et les modalités d'une riposte contre l'Iran


15 avril 2024

Même si les États-Unis ont indiqué qu'ils ne participeraient pas à une éventuelle riposte israélienne, Washington souhaiterait être informé à l'avance et ne s'y "opposera pas"

Le cabinet de guerre israélien s'est réuni dimanche après-midi pendant plus de trois heures pour discuter de la réponse à apporter à la salve massive de missiles et de drones tirés par l'Iran samedi soir. Bien qu'aucune décision n'ait été prise, des responsables israéliens cités par Reuters ont déclaré que le cabinet de guerre était favorable à des représailles contre l'Iran, mais divisé sur le moment et l'ampleur d'une telle réponse.

Selon plusieurs rapports des médias hébreux, les ministres Benny Gantz et Gadi Eisenkot ont voulu frapper l'Iran pendant que l'attaque iranienne était en cours, une suggestion fermement rejetée par le Premier ministre Benjamin Netanyahou, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef d'état-major Herzi Halevi. D'autres sources ont expliqué que cette décision de ne pas réagir en temps réel découlait de la conversation entre le président américain Joe Biden et le Premier ministre Benjamin Netanyahu et que les dégâts causés par l'Iran n'étaient pas assez significatifs pour justifier une réponse immédiate. 

Le ministère des Affaires étrangères israélien a déclaré dans un communiqué : "Israël s'est défendu avec succès contre l'agression de l'Iran et continuera à le faire à l'avenir." Le ministère a ajouté que "l'Iran doit payer un prix pour son agression", notamment par la reconnaissance immédiate des Gardiens de la révolution islamique comme organisation terroriste et de nouvelles sanctions contre le programme de missiles balistiques de Téhéran.

Même si les États-Unis ont publiquement indiqué qu'ils ne participeraient pas à une éventuelle réponse israélienne, Channel 12 affirme que Washington n'a pas cherché à opposer son veto, mais a demandé à être informé.